Cité du Vatican, 11 septembre, 2025 / 3:57 PM
Chaque septembre, les nouveaux évêques de l’Église catholique se réunissent à Rome pour suivre un cours de formation, une initiative qui, depuis sa création en 1994, est devenue une véritable tradition.
Lors de ces sessions, les prélats reçoivent du Dicastère pour l’Évangélisation et du Dicastère pour les Évêques des orientations et des outils pour accomplir avec plus de clarté et de responsabilité la mission confiée par l’Église, à travers des conférences, discussions et groupes de travail.
Cette année, 192 évêques du monde entier se sont rassemblés du 4 au 11 septembre, date à laquelle ils ont été reçus par le pape Léon XIV au Vatican.
Le dominicain Xabier Gómez García, évêque de San Feliú de Llobregat en Espagne depuis octobre 2024, a participé à ce cours. Évêque depuis seulement dix mois, il a confié à ACI Prensa que cette expérience lui a permis de comprendre « ce que ce service signifie ».
Un temps d’espérance et de conversion missionnaire
Les nouveaux évêques, nommés dans le contexte de l’année jubilaire et à la fin du processus synodal, vivent un service « marqué par un temps d’espérance et de conversion missionnaire, dans une Église qui marche avec son peuple ».
Le cours offre des outils pour « devenir témoins et porteurs d’espérance fondée en Christ », tout en permettant de « mieux comprendre la catholicité, vivre ensemble, prier, célébrer, partager un repas et découvrir les expériences de l’Église à travers le monde et ses diocèses divers ».
Gómez, ancien prieur du couvent Saint-Thomas d’Aquin–El Olivar à Madrid, a exprimé sa gratitude d’avoir partagé ce temps avec des évêques venus de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Russie, Pologne, Burkina Faso, Algérie, Argentine, Chili, Mexique, Colombie, France, Portugal et États-Unis.
Le prélat espagnol a été particulièrement marqué par le « Décalogue de l’Espérance pour un évêque dans l’année jubilaire », présenté en ouverture du cours, et par l’importance de « l’unité et de la communion dans le service du peuple de Dieu ».
Les présentations ont également souligné la nécessité d’être « une Église qui va à la rencontre du monde comme servante de l’Évangile », et Gómez a ajouté : « Nous apprenons à écouter avec un cœur semblable à celui du Christ ».
Prévention des abus
Les sessions ont aussi abordé la prévention des abus au sein de l’Église.
« Il faut reconnaître que des erreurs ont pu être commises dans l’accompagnement des victimes et dans la prévention. Nous avons réfléchi au soutien offert et aux efforts considérables de l’Église pour placer la personne abusée au centre », a-t-il expliqué.
L’évêque doit « faire de cette douleur sa principale préoccupation, s’en montrer empathique et toujours rechercher vérité, justice et réparation intégrale, dans un esprit de conversion qui devienne signe de lumière et d’espérance ».
Migration et jeunes
Gómez, ancien directeur du département des migrations à la Conférence des évêques espagnols, a indiqué que la migration et ses défis ont également été abordés, afin de travailler sur l’accueil, la protection et l’intégration des migrants, ainsi que sur les besoins des jeunes et ce que Dieu veut leur dire à travers eux.
Qu’est-ce qu’un évêque ?
Selon lui, un évêque doit « être proche du peuple, passionné par Dieu et animé d’un esprit missionnaire », en cultivant « l’humilité, la simplicité, le fait de se laisser accompagner et la confiance en la providence et en l’Esprit ».
Après sa rencontre avec le Saint-Père, il a souligné la nécessité de partager « humblement et simplement » les expériences vécues à Rome et de continuer à les approfondir « au retour dans nos diocèses, au service de notre peuple ».
Interventions des cardinaux
Deux cours étaient proposés aux nouveaux évêques : « Ouvrir une porte à l’espérance : appels à l’épiscopat dans un contexte jubilaire » (Dicastère pour l’Évangélisation) et un cours du Dicastère pour les Évêques. Les participants ont également partagé des moments de fraternité à l’Université Pontificale Urbaniana.
Parmi les intervenants figuraient les cardinaux Jean-Marc Aveline, Luis Antonio Tagle — rappelant que les évêques sont « intendants » et non « seigneurs » du troupeau — et Christoph Schönborn, qui a insisté sur l’importance de la proximité de l’évêque avec les séminaristes et les prêtres.
Cet article a été publié initialement par ACI Prensa et adapté en français par CNA.
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